Début 2009, Un break new yorkais. Près de 3 mois d'un quotidien différent. A lucky break, indeed! et le retour...........

vendredi 3 avril 2009

10 days ... 10 more days !




Pourquoi compter à rebours? Il faudra que ces derniers 10 jours soient comme la dernière minute du match de basket!

D'ailleurs pour me faciliter les choses, le printemps a enfin décidé de se montrer. Printemps pluvieux d'accord, mais les éclaircies sont magistrales et un rien de soleil laisse le temps filer moins vite.

Quand c'est le cas, comme hier, mon plaisir reste de passer à central park pour un concentré, pour une une essence de ces heures, de ces minutes. L'esprit capture chaque instant, s'y évade.
Les arbres fleurissent enfin, les collégiennes (pourquoi que des filles??) ont leur cours de sport dans le park, les jeunes mamans papotent arrimées à leur poussette, les plus âgées papotent aussi, mais tractées par leur chien, les rollers roulent, les "benchers" méditent sur leur banc et les écureuils engraissent à vue d'oeil.

Un saxo, Mickael Jacksons, une trompette, des guitares, le clic des médailles sur la boucle des laisses, les roulements à bille des skateboards, des oiseaux et des canards bien en voix, des gamins qui piaillent et raisonnent comme dans une piscine, un homme qui marche en vocalisant, le silence concentré d'une femme qui peint, le bruit sourd des roller blade et des vélos, le tchop tchop régulier des coureurs, et parfois des pieds qui traînent comme des ratures: l'empreinte sonore est une mosaïque.
Se poser sur l'herbe, fermer les yeux.
Et puis, un coup de vent qui perd de sa douceur, le ciel qui change, il est 17 heures. Je laisse derrière moi un peu d'herbe tassée.

Sur le chemin, une partie de frisbee géniale. Deux hommes, la petite cinquantaine, qui sont venus au park jouer avec leur assiette et se mettent à jouer ensemble. Ils jouent bien. Ils jouent tout court et c'est là ce qui m'arrête.
Un troisième les rejoint. Lui a tombé la veste, mais visiblement il n'était pas venu pour ça. Je suppose après coup qu'il était du staff d'une manifestation sur l'autisme: 150 poussettes avec des poupées dedans, chacune portant un body avec l'inscription "1 enfant sur 150 sera diagnostiqué autiste - apprenez les signes, suivi de l'adresse d'un site internet". C'est efficace et l'équipe qui est là pour informer le fait sans chercher à émouvoir, en sourires.
Donc, voici 3 gus qui jouent avec spontanéité, en se lançant des "splendid", "yeah", des "rubbish" et autre "shut". Le trio est si mal assorti et se régale tellement que je suis rejointe par d'autres qui les encouragent et plaisantent de leurs loupés. Cette spontanéité est fréquente. Parfois surprenante. C'est simple et direct. Souvent contagieux. Pas pour tout, d'accord, mais beaucoup plus tout de même ! Les New Yorkais ont un savoir vivre ensemble, "out door", qui me plaît et qui m'attache ici. Ce sont des moments de spontanéité, des discussions pour rien entre 2 stations, un respect et une politesse naturels sans rapport avec l'apparence, l'âge ou la couleur de ses cartes de crédit. Les premières confrontations aux injuries matinales du RER, aux menaces pour un pied écrasé, aux places grattées dans les files d'attentes comme si c'était une victoire, ces premières confrontations ne vont pas être simples. Chaque chose en son temps, et il me faudra juste éviter les heures de pointes, les WE et les jours de grève! ... ... ... LOL comme on dirait mort de rire ... ...

Allez, ce matin il pleut. C'est a priori parti pour la journée, avec orages et tout le toutim. Ce n'est pas une raison suffisante!

Rapide aperçu des autres moments passés: Une exposition d'orchidées hallucinante de variétés et de mise en valeur au jardin botanique de NYC, dans le bronx, avec des serres victoriennes de toute beauté et un parc remarquable. (spéciale dédicace à Francky: tu m'as manqué dans ces allées!). Une comédie musicale "les fantastiks" dans une petite salle genre café théâtre, drôle et vraiment bien jouée, avec le fameux "September ... try to remember when love was so tender .... ", mais sans café ! Les amis qui partent pour les vacances en France, et un coup de blues à l'idée de ne pas les revoir avant un bail. Une parisienne de passage et un beau moment passé à marcher, parler, profiter ! Un parisien loupé de peu.

Javon qui rejoue à NYC la semaine prochaine, ce qui promet une belle soirée jazz.

Une station de metro, ligne 1 à la 50ème rue, avec des mosaïques inspirées d'Alice au pays des merveilles. Le contraste est amusant, le contraste est tendre, entre la fraicheur des dessins et cette impression de vétusté que dégage le métro new yorkais.

Et comme dans Alice "elle essaya d'imaginer à quoi ressemble la flamme d'une bougie après qu'on l'a soufflée ".

kisses

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