Début 2009, Un break new yorkais. Près de 3 mois d'un quotidien différent. A lucky break, indeed! et le retour...........

vendredi 10 avril 2009

Commencer a prendre son envol ...


Je profite que la connexion internet soit rétablie dans ma "niche" de Staten Island, pour partager rapidement quelques uns de ces last moments in NYC.

Ce jeudi, le ciel était clair et la température finalement clémente (ce qui m'a valu d'améliorer les streep tease à l'endroit et à l'envers que je suis capable de faire en un temps record dans les restrooms les plus exigües de cette belle ville à température si variable !).
Il y a un peu plus de 2 ans, je me suis fait la promesse de ne pas laisser passer un printemps sans avoir fait quelque chose de nouveau, quelque chose qu'habituellement on remet à plus tard, quelque chose dont on suspend l'envie.

Cette année, ce sera (et je mets de côté le break, le temps pour moi, etc), ce sera donc un baptême en hélicoptère.

Me voici donc qui débarque, la démarche assurée et le talon conquérant au desk pour prendre un billet. Première déconvenue, on m'annonce que tout est booké et que ce sera pour vendredi. Je me fais finalement à cette idée. Quand, au moment de réserver pour vendredi: 1 place reste libre à 16 heures, aujourd'hui, pour un tour de 20 mn: YYEESSS !

Je dois revenir à 15h30, ce qui me laisse 3 heures à tuer, ou plutôt à vivre, dans le quartier financier et alentours.
A 15h30 pétantes après un peu de balade, de shoping, un "restrooms streep" pour enlever un pull (voir plus haut) et un déjeuner vraiment pas terrible: me voici !
Là, l'organisation est quasi militaire: répondre à son nom, se mettre en ligne etc . Je suis d'office baptisée la "and one woman", ce qui me vaut de sympathiser immédiatement avec un couple d'anglais . Ils sont aussi amoureux qu'un couple adultère en vadrouille, ce qui me les rend instantanément sympathiques. Nous serons 7 sur ce vol: moi "and one woman", le couple d'anglais et un couple russe accompagné d'un marmot d'env 3 ans dont j'ai défini assez rapidement le degré de pénibilité, mais toujours pas le sexe. Finalement, le marmot restera tranquille, si ce n'est la capacité à pousser des espèces de cris, par saccade, dans les micros des casques avec lesquels nous communiquons dans l'appareil.

Je suis la première à monter dans l'hélico et, "and one woman" oblige: j'ai la place du copilote ! (quand on a de la chance...)
A partir de là, après avoir dit bonjour à Phil notre norvégien de pilote, j'accroche un sourire à ma bouche, je colle mes paupières aux sourcils, je suspends mon coeur à mes lèvres, et je prends un plaisir fabuleux à cette balade.
Je n'aurai pas de mots pour tout expliquer.
Pour les yeux, vous avez un album spécial de photos (le lien est en haut).
Pour tout le reste, vous aurez tous certainement en tête, une émotion personnelle qui se rapproche de celle-là. Imaginez en une qui soit une découverte et familière à la fois, qui mixe réserve prudente et intimité. Vous y serez.
J'ai juste assez de mes yeux pour emmagasiner ces images, juste assez de sens pour capter cette sensation de vol encore inédite, et pas assez d'esprit pour recevoir tous les échos que cela provoque dans mes souvenirs.
C'est magnifique !

Je passe le reste de l'après midi à me balader, quelques courses et un passage au cyber café pour les mails et prendre de bonnes nouvelles. J'en profite pour réserver mon taxi de lundi.

Il est près de 20 heures.
Sur times square, je passe à l'Iridium, le club de jazz dans lequel passe Javon Jackson jusqu'à Dimanche. Il n'y a pas trop de queue.
Je m'installe au bar. C'est un bar d'habitués, 4 places. Je dois à une broche avec une grosse fleur qui plait beaucoup à Nina, une des 2 habitués déjà présente, aux premiers mots et regards échangés, et au fait de commander un Talisker sans glace, d'êre acceptée par ce petit groupe et (et c'est important) par le barman.
Arrive alors Ann, la 3ème habituée. Sur ses deux béquilles, habillée en rouge et noir, un chapeau cloche rouge, une coupe carré court blond blanc, un rouge a lèvre écarlate, et un sourire somptueux. Ann et Nina se saluent, Nina me présente et voila, ce n'est pas si compliqué. On s'amuse ensemble du fait que Nina soit aussi mon "nickname".
Ann est une fan de jazz, elle "est dans sa musique". Quand je lui dit qu'elle a un sourire extraordinaire, elle me remercie, comprend ce que je veux dire, et me dit qu'elle aime la vie. Ann doit avoir dans les 75 ans, peut être plus, d'une élégance parfaite à tout point de vue, sachant retrouver dans les passions du moment toutes celles qui l'ont portée.

Nous savourons notre set, avec Cedar Walton, Javon Jackson, Buster William à la basse et Jimmy Cobb.
Toujours du bonheur.
Nous nous donnons rendez-vous dimanche avec Ann, Nina ne sera pas là, peut-être pas, elle va voir. Je resterai certainement pour les 2 sets. Ce sera ma dernière soirée à NYC, pour ce séjour.

Deux fois plus de jazz, et, "an other Talisker, the same please".


Enjoy !


(le temps presse maintenant - j'ai à peine relu ce message - 1000 pardons pour les fautes, mais est ce vraiment le principal ?)

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