Début 2009, Un break new yorkais. Près de 3 mois d'un quotidien différent. A lucky break, indeed! et le retour...........

vendredi 27 mars 2009

Knicks 102 - Magic 106 - fans +1

Lundi 23, direction Madison Square Garden pour le match de basket entre les Knicks de NYC et les Magic d'Orlando. Je n'ai jamais assisté à un match pro et pour une première je suis plutôt gâtée! Ce serait comme un 1er opéra à Milan, tenter la plongée aux Maldives, esquisser un tango à Buenos Aires ou aborder l'art du rond point place de l'étoile.
Après un après-midi entre filles, à shopper et discuter autour d'un thé, nous nous retrouvons devant le Madison Square Garden. Un monde fou, et toujours aussi mélangé - poussettes comprises ! Le filtrage à l'entrée est on ne peut plus efficace. On se repère très facilement à l'intérieur et moins de 10mn après être entrés nous sommes à nos places : en haut - au centre. Nous avons une vue complète. Le stade est plein. A côté de nous, une bande de copains se tasse pour rester groupés. Vu les gabarits, s'asseoir à 7 sur 6 sièges, c'est déjà une première victoire au crédit de NYC.
Coup d’œil sur le parquet : les équipes s’échauffent. Les spectateurs finissent de s’installer. Au final, autant dire que l’installation ne finit jamais car c’est un mouvement permanent de va et vient, d’arrivées et de départs, mais toujours avec « sorry » / « you’re welcome », y compris nos 7 lascars.
On me fait un rapide topo : les knicks sont en blanc, les magic en bleu, la partie se joue en 4 fois 12 minutes, les points se marquent par 1, 2 ou 3, tout le match se joue sur le 3e et 4e set.
Après un hymne entonné par une célébrité locale à la voix de stentor et une minute de silence pour j’ai oublié qui, c’est la présentation des danseuses (pompom sans pompons), des acrobates et des équipes. Et là, aucun doute permis, le public est new yorkais … le fair play n’est pas franchement de mise. D’ailleurs, ce n’est pas que le public, c’est également l’animation qui est pro-Knicks : quand ils marquent un panier musique pour les Knicks, rien pour les visiteurs, quand ils sont attaqués, affichage en grand sur les écrans de « De-fense » également scandé au micro et repris par le public et … rien pour les magic, quand le score devient serré ou s’inverse, encouragement pour les knicks et toujours rien pour les adversaires. Au moins cela a le mérite d’être clair et le public se lâche, plutôt bon enfant. Cela me rappelle un peu les corridas, plus on est haut moins les places sont chères et plus souvent le public est connaisseur, expressif, maniela formule qui fait mouche, ainsi que l’humour vachard et imagé.
A ma gauche, de l’autre côté de l’allée un petit groupe de supporters des magics est là et l’ambiance monte d’un cran.
Le premier set se passe sans étincelle et c’est la 1ère coupure. Les danseuses arrivent : des bras, des jambes, des cheveux qui s’agitent, des sourires qui font « gibbs » jusqu’au dernier rang et le reste moulé serré. Elles ont quelques minutes et aucune n’est perdue : respect !
Les acrobates surgissent, et là ça part de tous les côtés, fulgurants, sous les cris tout aussi spontanés du public.
Et le 2e set démarre. Ca s’agite un peu. Robinson rejoint les knicks sur le terrain. Il parait petit à côté des autres… une impression toute relative. C’est une bombe et il a une détente impressionnante. Le public commence à se concentrer sur le match vers la fin du set entre 2 pop corns, une gorgée de soda ou de bière, un hot dog… il y a aussi des pizzas, des barbes a papa, du café – le ventre du supporter ne sera pas vide et sa gorge ne sera pas sèche, qu’on se le dise !
La mi-temps arrive. Là, cérémonie exceptionnelle : remise des trophées d’honneur à des légendes des knicks, 1 par décennie. Les joueurs distingués sont présentés sur les écrans géants du temps de leur gloire, avec un commentaire fait par un speacker dans les mêmes intonations qu’un lancement de match de boxe. Ensuite, le joueur sort de l’ombre dans une musique assourdissante et sous les applaudissements du public. Le dernier joueur est maintenant dans le staff d’entraînement des magic, les adversaires du jour, mais il est accueilli sous un tonnerre de cris et de bravos. Le public lui appartient encore à cette gloire des 90’s.
Et, passé ce moment d’émotion, la foire recommence : danseuses, acrobates, distribution de pubs et jeux. Une fille qui doit marquer des paniers de plus en plus loin : 100 dollars par pallier et au 5e un abonnement + téléphone gratuit en prime – elle partira avec 400 dollars. Des lancements de pubs avec un « lance-pub » très comparable à un lance pierres XXL. Deux gamins qui s’affrontent à wear and drible : ils enfilent des fringues de joueurs, en avançant, et doivent dribler en même temps. Vu la taille, pas évident d’avancer sans se prendre les pieds dans le short !
3e set : nouveauté, quand les magic vont pour marquer un panier tout le public de ce côté a des grandes frites blanches gonflables qu’ils agitent et tapent l’une contre l’autre pour déconcentrer les lanceurs… je vous l’avais dit, pas de faux semblant et pas de fair play, on est à NYC dans l’antre des knicks !
Et le match continue – on crie « De-Fense » , on applaudit, la musique est omni présente. On craque finalement pour une bière pression (rousse irlandaise et blonde hollandaise) et des pop corns.
On est en plein dans le match ! Un grand black est filmé en train de danser dans les allées et déclenche les rires et « Yo !Yeh ! Man !» dans les gradins, forcément ça ne le calme pas – ni lui, ni ses supporters.
Le dernier set dure un temps fou : la dernière minute dure près de 20 minutes et s’achève sur une défaite des knicks.Le public sort un peu morose, le groupe à ma gauche est pété de rire et met en boite tout ce qu’il croise. Ca se bâche et les réparties fusent !
Je retrouve une partie de cette foule dans le métro, puis dans le ferry. La morosité de la défaite est de courte durée !

Donc c’était lundi ce match. Après un WE toujours délicieux entre amis avec notamment un tour à Ellis Island et sur la statue de la liberté. Le temps était parfait pour cette balade.
La dame verte est assez belle, et Ellis Island est une visite particulière et prenante si on prend le temps d’imaginer chacun de ces 12 millions d’arrivants. Chacun y va avec sa sensibilité, ses échos. Alors, forcément quand on a des émigrés dans sa famille, où qu’ils soient arrivés, l’écho marque sa trace.
L'émotion est personnelle. Pour une fois ce monument reste "sobre". Il permet de partager une histoire avec un angle plus pédagogique que sensationnel. On pouvait craindre le pire - cela a été évité.
Et puis, cette visite sur Ellis Island et sur l'île de la statue de la liberté permet de profiter d'un point de vue exceptionnel sur Manhattan.
La ville se dessine, et je suis toujours sous le charme de ses reliefs et de ses teintes.
Et non, je ne m'en lasse pas!
.
.
.
Comité spécial en débarquant sur Manhattan : Spiderman est là. Ce n’est pas une attraction, pas de dollar attendu: juste pour le fun ! Peut-être un trader ravagé par la baisse de son bonus et une pénurie d’anti dépresseurs.
Je grimpe dans mon ferry, sous les bons hospices d’un évangéliste du Dimanche, très élégant et de retour de sa journée d’action pour sa paroisse.
Le reste très rapidement : une expo de photos en pre-view au Moma sur l’Ouest américain avec des clichés du XIXe et des contemporains.
Un tour au musée des comics avec une spéciale sur les watchmen.
Une virée au Century21: "the" magasin de soldes où on peut trouver une robe Ferré ou un Tshirt, des sacs griffés ou des foulards, pour hommes, femmes, enfants.Rien vu pour les animaux: étonnant...
C'est immense, et au royaume de la consommation débridée c'est un must!
.
Croisé et écouté le temps de quelques morceaux, un chanteur de blues dans le metro accompagné à la guitare par un cowboy nippon impassible. Encore une de ces associations improbables.
.
.
Et ce soir, jeudi, après une journée de pluie et de grisaille, un concert du pianiste Alexei Volodin au MET. Au programme Bach (Barrrr), Rachmaninoff, Ravel et Stravinsky. Trois rappels honorés chacun par l’interprétation d’une nouvelle pièce. J’étais venue pour ces compositeurs, et l’interprétation de Volodin m’a touchée.
.
Du coup, la pluie était moins collante en sortant et le ciel plus clair. Le croirez-vous, le pretzel gras et salé et le café allongé pris sur le ferry de 23h30 étaient même délicieux.

What else ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire