Début 2009, Un break new yorkais. Près de 3 mois d'un quotidien différent. A lucky break, indeed! et le retour...........

lundi 4 janvier 2010

un nouvel hiver

Voici maintenant un nouvel hiver qui se dessine, à Paris cette fois-ci, selon toute probabilité...
Mais avant de rempiler, quelques news.

Le printemps et l'été à Paris n'ont peut-être pas été aussi somptueux et radieux que la météo le permettait.
Pas facile de revenir.
Pas facile de renouer avec le mode de vie et la mentalité parisienne.

Bien sur… bien sur il y eut le plaisir de retrouver la famille, les amis, mon appart, l'express au café du coin le matin, les chaises inconfortables du Luxembourg, les regards qui se croisent, les livres et la presse, les engueulades pour rien dans la rue, les émissions de Drucker si "françaises" et les autres indéboulonnables...
Bien sur, il y a eu le travail. Un vrai plaisir de retrouver les têtes, les caractères et cet environnement qui je l'avoue me plait ... eh oui...
Mais, même en ajoutant un peu de sel, en ajoutant le souffle et les soupirs des "artistes des arts et des manières", même comme cela, il est resté longtemps une faim. Une non fin. Une envie.

Alors, faire la part de ce luxe assumé d'avoir le temps à soi.
Faire la part d'avoir l'esprit ouvert et récepteur d'une source vive de cultures et de sens.
Faire la part du sentiment de liberté et de ce presque vertige d'avoir cassé les amarres.
Forcément, faire la part du plaisir une fois qu'il est savouré est juste impossible.
Mais que m'a-t-il manqué en rentrant?
Ni le temps, ni l'esprit assouvi, ni la liberté, ni les plaisirs.
Mais, il m'a manqué longtemps, un souffle, des sourires, une connivence, des affinités anonymes... Il m'a manqué une foule un peu moins agressive, plus respectueuse des autres, une foule d'anonymes moins "moutons hargneux" que l'image que renvoient mes voisins de métro, de bus, de supérette, de café au bar, mes voisins de tous les jours. Il m'a manqué d'être (sans gnangnantise qui n'est plus de mon âge), il m'a manqué de pouvoir être juste naturellement bienveillante, confiante. Il m’a manqué d'en avoir le retour d'anonymes, de connaissances, de ces gens qui sont "autour" de tout un chacun.
Donc résumé des épisodes précédents:
rentrée fin avril, redémarrer le taff une petite semaine après et recommencer sur un nouveau job et l’apprécier avec cette part de risque et de remise en question si personnelle des créations de postes, (cela devient une de mes « spécialités », mais je ne banalise pas pour autant...) toujours la boule au ventre!
Retrouver les amis, rattraper les rendez-vous manqués du départ, les retrouver magnifiques, toujours solaires, le comble des princes des éclipses... thank's Le prince, merci Choug!
Reprendre mes marques à Paris.
Faire la touriste.
Me laisser séduire, approcher, captiver par cette ville. Tenter de taire mes envies de retrouver mes "coins" NY. Au moins, essayer de les mettre en veilleuse.
Mais cette fichue comparaison émerge par surprise.
Puis, s'habituer à juxtaposer les images: le Luxembourg et central park, le café du coin et le metro de NY, les croissants et les baggels, le café allongé et le thé au lait du troquet, le jazz et la variétoche, les lumières de times square et les halos miellés des lampadaires des Gobelins.
Se faire une raison et, finalement se résoudre à rester "des deux" : chanter "Oh the good life" et continuer par "tous les deux, comme on s'aime", "my way" et "comme d'habitude", et vous saurez faire la suite!
Garder la nostalgie du baggel cheese and one large coffee no milk no suggar dégustés seule sur un banc du park, et cuisiner une poularde de Bresse aux morilles façon Bocuse en sortant les jolis verres pour une tablée d'amis choisis.
Bref, je me suis résolue à être schizophrène et en parfait équilibre.
Plus "mobile" qu'avant néanmoins, ou du moins réveillée. Libérée d’une inertie aux racines parfois douloureuses, de celles que tissent les années et les évènements qui semble-t-il marquent la maturité.
Je suis un tantinet différente si on y regarde de près.
Je le ressens, intimement, plus que je ne le sais.
J’en suis heureuse.
Puis, au détour de ce début octobre 2009, un mercredi, au soir d'une journée de travail et de réunions (of course, que serait une journée de travail sans réunion ?). Au soir d'une journée pleine de promesses de projets à venir, de desseins de semaines chargées, pleines de trucs prenants et intéressants. Donc, au détour de cette semaine, une envie qui nait ce mercredi soir. Elle prend doucement forme en poussant la porte de mon appart si Haussmannien, si peu « brown stone ».
Puis, cette idée encore timide se concrétise le lendemain entre midi et deux...
J’envisage rapidement mon agenda, le réaménage. Suit alors l’achat des billets, aller ET retour, bouclé en 10mn sur le net. Et la semaine suivante : retour à NY !

6 jours d'escapade buissonnière.
6 jours volés. Gagnés.
6 jours avec les amis oversea, leur chaleur, cette affection amicale, choisie.
Ce sentiment spontané qui devient un peu idiot quand on y colle des mots .

6 jours précieux.

Mais, ces 6 jours, entre fin septembre et début octobre 2009, ce sera pour un prochain message... perhaps.
Heureuse de vous retrouver, indeed !
have fun and enjoy !
C.

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